Après le séisme de 2010, nous avons fait le constat que de nombreux logements avaient été abîmés, même loin de l’épicentre. La Vallée de Jacmel nous paraissait assez éloignée pour être protégée, mais en réalité, les logements avaient aussi subi quelques dégâts.
Nous voulions aider à la reconstruction d’Haïti après le séisme mais cela nous paraissait compliqué dans la mesure où le budget de notre petite association nous permettait seulement, jusqu’alors, de payer la scolarité de quelques enfants de La Vallée.
Voici un devis qui nous avait été communiqué par nos contacts sur place, juste après le séisme de 2010.
Devis en vue de réparation de la maison de Jean-Jude S… après le séisme
Description Prix unitaire Prix total
1- Tôle 70 feuilles 300 G 21 000 G
2- Planches 24 douz 2 000 G 48 000 G
3- Ciment 20 sacs 350 G 7 000 G
4- Clous 18 livres 40 G 720 G
5- Main-d’oeuvre charpente 8 000 G
6- Main-d’oeuvre maçon 4 000 G
TOTAL 88 720 G
ou 1710 euros
Le coût de cette reconstruction n’est pas extrêmement élevé, pour une association comprenant des dizaines de membres et recevant des milliers d’euros de dons. EdeMounAnAyiti n’est pas de ces associations. Nous ne sommes que quelques membres à la soutenir à bout de bras et seules les actions que nous parvenons à mener font entrer de l’argent dans les caisses. Quand nous n’avons pas mené assez d’actions, nous sortons de notre poche l’argent nécessaire au paiement de la scolarisation des enfants pour lesquels nous nous sommes engagés.
Recueillir des dons pour aider à la reconstruciton d’Haïti
Ce que nous ne parvenions pas à réaliser avant le séisme, nous avons pu le mener après. Certaines actions ont été beaucoup plus faciles et nous ont permis de faire rentrer plus d’argent après le séisme (c’est malheureusement triste à dire).
Nous avons par exemple obtenu du lycée du Léon à Landivisiau, où allait notre fille, que le concert annuel soit réalisé au bénéfice de Haïti.
Nous aimerions tellement que vous n’attendiez pas le prochain séisme pour aider à la reconstruction d’Haïti. Même s’il s’est modernisé, même s’il n’est plus sous un régime politique anti-démocratique (du moins, nous aimons à le croire, après l’élection de Michel Martelly), le pays reste très pauvre, et ne possède même pas les infrastructures touristiques dont dispose la République Dominicaine voisine.
Il n’est que les ONG, les religieux et la diaspora qui parviennent à aider le pays à rester debout. C’est la diaspora, par exemple qui a participé à la route de La Vallée et l’aménagement du quartier de Ridoré. Toute l’aide est la bienvenue.